Dossier Covid, Crémieu un an après

[JUIL 2021]

image_2021-07-03_114707.png

Dossier Covid, Crémieu un an après… l’interview de Mme Genin et le récit de Jacques, contrôleur aérien à l’aéroport voisin.

Jacques* est contrôleur aérien à St Ex.
Lorsqu’il parle de sa profession, il n’évoque pas les 30 glorieuses, mais les 70 glorieuses !
Aujourd’hui, il ressent à la fois une forte inquiétude professionnelle et un véritable soulagement climatique. Car, sur Satolas, seuls 25% des vols journaliers restent assurés depuis la crise Covid. La piste B n’est plus utilisée. Reléguées aux calendes grecques, la construction de la troisième piste et la nouvelle tour, plus haute et performante. Lors de son dernier déplacement sur Toulouse, seules 15 personnes avaient pris place dans l’avion qui peut en transporter 150. Elles avaient payé 150 € … alors que quelque 6 tonnes de carburant ont été brûlées. En ajoutant les frais d’aéroport, d’entretien et d’amortissement de l’aéronef, inutile d’être comptable pour comprendre que ce modèle économique ne survivra pas ! L’hyper low cost a vécu, le transport aérien réussira-t-il à se réinventer ?

Au four et au moulin - interview

Mme Genin : « La relation avec le client s’est vue modifiée par les mesures sanitaires avec une perte de contact et des temps d’attente augmentés, sans qu’on ait le temps de se parler pour autant. »
« Les commandes pour les repas de famille et anniversaires ont beaucoup diminué. Le peu de clients dans le magasin coupe l’effet d’entraînement des clients entre eux et la curiosité venue de la commande d’un autre client a presque disparu. »
« Avant, le week-end, il y avait beaucoup de touristes qui s’arrêtaient prendre un sandwich ou des gâteaux. Actuellement, certains week-ends, il n’y a personne dans les rues de Crémieu. Moi qui suis là depuis des années, ça me fait bizarre. »
« Le télétravail n’a pas entraîné plus de ventes parce qu’avant, les gens passaient prendre des viennoiseries pour leurs collègues. Maintenant, ils travaillent chez eux et s’ils vont au bureau une journée par semaine, ils ont une réticence à amener quelque chose à manger. »
Le mot de fin ? « Vivement que cela se finisse et que l’on puisse retrouver une vie normale ! »