C'est grave docteur ?
[JUIN 2015]
De moins en moins de généralistes à Crémieu
Les médecins généralistes crémolans sont atteints d’une maladie qui les frappe inéluctablement l’un après l’autre : l’âge de la retraite. Quatre praticiens exercent actuellement sur notre commune ; ils étaient six il y a quelques années. « Pas grave » pourrait-on dire, il faut bien laisser la place aux jeunes ! Mais les jeunes médecins ne viennent guère, et ceux qui viennent ne restent pas.
La médecine rurale repose sur une ambiguïté : c’est un service public, mais assuré par des praticiens libéraux. Le privilège de leur mode d'exercice est de s’installer où bon leur semble, si bien que les pouvoirs publics ne peuvent user que d’incitation pour les attirer sur leur territoire. L’incitation peut être financière, ou qualitative : les jeunes médecins aspirent à une plus grande qualité de vie (temps libre, absence de stress, accès à la culture et aux divertissements, proximité d'établissements d'enseignement secondaire, bassin d'emploi pour le conjoint…) En outre Ils souhaitent rompre avec la solitude de leur exercice, en s’installant dans des structures de santé pluriprofessionnelles.
A Crémieu, les médecins partent à la retraite et ne sont pas remplacés, un comble dans une commune qui vient de se doter d’un « Pôle Médical ». Le bâtiment de l’ancienne usine Infrabel , joliment restauré, a sans doute fait le bonheur des cabinets crémolans qui s’y sont transportés , mais force est de constater qu’il n’a pas séduit les généralistes dont on ne voit pas arriver la relève.
Crémieu est-il en danger de devenir bientôt un genre de désert médical, sans plus aucun généraliste pour 3500 habitants ?
La médecine rurale repose sur une ambiguïté : c’est un service public, mais assuré par des praticiens libéraux. Le privilège de leur mode d'exercice est de s’installer où bon leur semble, si bien que les pouvoirs publics ne peuvent user que d’incitation pour les attirer sur leur territoire. L’incitation peut être financière, ou qualitative : les jeunes médecins aspirent à une plus grande qualité de vie (temps libre, absence de stress, accès à la culture et aux divertissements, proximité d'établissements d'enseignement secondaire, bassin d'emploi pour le conjoint…) En outre Ils souhaitent rompre avec la solitude de leur exercice, en s’installant dans des structures de santé pluriprofessionnelles.
A Crémieu, les médecins partent à la retraite et ne sont pas remplacés, un comble dans une commune qui vient de se doter d’un « Pôle Médical ». Le bâtiment de l’ancienne usine Infrabel , joliment restauré, a sans doute fait le bonheur des cabinets crémolans qui s’y sont transportés , mais force est de constater qu’il n’a pas séduit les généralistes dont on ne voit pas arriver la relève.
Crémieu est-il en danger de devenir bientôt un genre de désert médical, sans plus aucun généraliste pour 3500 habitants ?