La longue route vers le Zéro Phyto

[JUIN 2015]

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En janvier 2014, le parlement a voté une loi visant à réduire les risques pour la santé liés à l’utilisation des produits chimiques dans les espaces publics et les jardins. L’objectif est aussi de favoriser l’utilisation de méthodes alternatives ou «bio-contrôle».
Cette loi «Labbé » vise le zéro-pesticide pour 2020 dans les espaces publics, espaces verts, forêts, à l’exception, pour des raisons de sécurité, des autoroutes, voies ferrées, aéroports. De plus, la commercialisation et la détention de produits  phytosanitaires à usage non professionnel seront interdites à partir de 2022, afin de laisser le temps aux industriels de s’adapter. Cette mesure concerne tout particulièrement les jardiniers amateurs. Le gouvernement a ainsi concrétisé un des engagements  du Grenelle de l’environnement. Les liens entre les pesticides et certains  cancers (notamment pour les agriculteurs) ainsi  qu’avec la maladie de Parkinson sont confirmés par une expertise collective pilotée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) en juin 2014. Les enfants à naître sont aussi très vulnérables chez les femmes enceintes qui utilisent ces produits à des fins domestiques. De nombreuses communes ont devancé les échéances en n’utilisant plus de désherbants chimiques, remplacés par des désherbeurs thermiques ou des bineuses. Dans les jardins privés, plutôt que de s’empoisonner lentement mais sûrement, et d’en faire profiter les autres via la nappe phréatique, mieux vaut pratiquer l’arrachage et le binage mais aussi se renseigner car certaines plantes éloignent pucerons (gourmandise des coccinelles),doryphores et autres insectes indésirables .