Edito

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Pas d'effet de mode pour la planète !

Nos modes de pensée, nos conversations, abondamment alimentés par les médias, sont influencés par l’actualité du moment. Ces réflexions sont puissantes puisqu’elles agissent directement sur nos modes de consommation. Prenons le cas des voitures : À l’époque où celles à essence étaient la norme, il était beaucoup question de CO2, ce qui a aussi pu favoriser le diesel, lui-même remis en cause par les particules fines qu’il émet. Beaucoup dénoncent déjà le difficile recyclage des batteries des voitures électriques.
À chaque époque son sujet brûlant aussitôt supplanté par un autre estimé plus épineux encore, et pourtant lui aussi provisoire. Le durcissement des normes, de la fiscalité et des autorisations de circuler en ville, poussent aux améliorations techniques et guident nos choix d’achat de véhicule.
Très souvent économiques, les motivations glissent trop doucement vers des thématiques plus environnementales. Malgré des publicités en complet décalage avec la réalité !
Une question se pose alors : dans le domaine de l’écologie, y a-t-il aussi un phénomène de mode ?
Nous devons la réponse à Michel Montaigne, qui en 1595 écrivait dans ses Essais : « Nous ne sommes savants que de la science présente ». En devenant toujours plus respectueux de l’environnement, nous découvrons au même rythme quels dommages exponentiels nous lui faisons subir.
Un peu avant Montaigne, Copernic avait eu du mal à convaincre que la Terre n’était pas au centre de l’Univers. Il aurait aujourd’hui plus de mal encore à persuader que nous ne disposons que d’une poignée d’années pour éviter le pire !  
Les conséquences liées aux dérèglements climatiques ne seront pas un effet de mode !