Limiter le réchauffement climatique : une nécessité locale

[NOV 2016]

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Le réchauffement climatique : une préocupation partout et pour tous...

Les modifications du climat sont aussi anciennes que l'histoire de notre planète, avec des alternances de réchauffements et de refroidissements. Cinq ères glaciaires se sont ainsi succédées, la dernière datant du quaternaire. Mais l'évolution récente, par sa rapidité et son ampleur, ne peut être qualifiée d'ordinaire et coïncide avec l'augmentation des rejets de gaz à effet de serre (GES)  dus à l’activité humaine. Leur effet sur la modification rapide du climat est identifié depuis longtemps par les scientifiques ; la plupart des responsables politiques en sont maintenant convaincus, en dépit des tentatives régulières de mise en doute par des groupes de pression industriels ou d’hommes politiques cherchant à attirer l'attention. Le dernier rapport du GIEC (groupe de spécialistes sur le climat créé par l'ONU en 1988) se concentre d'ailleurs surtout sur les conséquences  socio-économiques du changement climatique et non plus sur ses causes.  La COP21 et les accords de Paris montrent la prise de conscience politique de la nécessité d'agir pour tenter de ralentir l’accélération du processus, qui risque de devenir incontrôlable. L’élévation des températures de l'air et des océans, la fonte des glaciers et de la banquise, l’augmentation des épisodes de sécheresse et d'inondations dans les zones tropicales, etc., sont autant de conséquences qui touchent avec davantage d’intensité les régions les plus pauvres  du globe. Elles conduiront à des déplacements de populations et à une immigration accrue vers les régions plus tempérées et  plus riches. Même si nous, Européens, avons la chance de ne subir ce dérèglement climatique que de manière modérée à l'heure actuelle, ses conséquences ne seront pas neutres à l'avenir : le problème de l’accueil des  populations déplacées par les guerres ne fera que s'amplifier avec l'évolution du climat si nous ne faisons pas collectivement un sérieux effort pour  réduire nos émissions de GES.  Il est essentiel de permettre aux populations les plus touchées de pouvoir continuer à vivre sur leurs territoires.  Autre conséquence régionale, la fonte accélérée des glaciers des Alpes diminue la quantité d'eau disponible pour alimenter les barrages hydroélectriques et pour refroidir les quatre centrales nucléaires du Rhône qui fournissent l'essentiel de notre électricité. Agir pour limiter le réchauffement est donc aussi une nécessité locale.