Mon écriture fait tache

[MAI 2018]

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écriture inclusive

Suite au #MurMurs14 nous avons reçu quelques messages de lectrices et lecteurs embarrassé·es par l’écriture inclusive.

Pour être franc·ches nous avons  eu nous-même de grandes discussions autour de l’utilisation de cette écriture, et nous sommes d’accord pour dire que ce n’est pas très esthétique. Pour ce qui est de la complexité, l’écriture inclusive ne l’est pas davantage que la règle du “masculin l’emporte sur le féminin” ;  si on se laisse le temps de changer les habitudes,  notre lecture et les réflexes d’écriture peuvent être très rapidement modifiés.

Au delà de ces considérations, il est important de préciser les raisons d'utiliser l'écriture inclusive. La lecture structure notre pensée : par exemple si on lit « les cheminots sont en grève », l’image mentale est celle d’hommes cheminots en grève. Utiliser un langage inclusif permet de rendre  visibles les femmes dans l’esprit des lecteur·trices. Aujourd’hui 80% de l’information parle d’hommes uniquement. Signifier par cette écriture inclusive que le féminin existe change la perception de ce qui nous entoure.

A côté de chez nous, des communes se sont entièrement orientées dans cette voie. Prenons l’exemple de la commune de Colombier Saugnieu qui a son bulletin municipal en inclusif depuis 2016, et qui via sa municipalité s’est engagée en signant une convention avec le Haut Conseil à l’Egalité à avoir une communication sans stéréotype de sexe. Une piste à explorer pour Crémieu ?