[Saison 1 / Épisode 3]

Les rencontres avec les citoyen·ne·s se poursuivent à la une de MursMurs. En effet, donner la parole aux habitant·e·s des quartiers périphériques est essentiel pour comprendre ce qu’est une ville dans sa globalité.

Rencontre des habitant·e·s à l’entrée ouest de Crémieu : quartiers dits des Obertières et de la Levratière. Dans ce secteur, les lotissements ont été construits à partir des années 1960 et 1980.
 
Du calme et la chance de se situer avant les bouchons
Les habitant·e·s des quartiers résidentiels ouest de Crémieu apprécient le silence et la situation de ces quartiers en amont le centre bourg et ses difficultés de circulation. Venu·e·s habiter à Crémieu pour son caractère historique ou au hasard d’une opportunité professionnelle ou immobilière, tou·te·s s’accordent pour apprécier son caractère patrimonial. Les ancien·ne·s sont venus quand les lotissements étaient en construction, les plus jeunes ont souvent commencé par louer dans le centre pour décider ensuite d'acquérir une maison en périphérie, afin de profiter d’un jardin et de chambres pour les enfants. Tous apprécient que les enfants puissent jouer dans les rues adjacentes. Ils et elles font du vélo, mais pas de roller ni de trottinette car le revêtement de sol n’est pas assez lisse. Les véhicules sont peu nombreux et attentifs à la sécurité. C’est dans une proximité immédiate que les relations se nouent, pour l’entraide, les conversations et la « fête des voisins », qui s’y tient chaque année, très animée et bien utile aux bonnes relations. Les habitant·e·s de ces quartiers gèrent au mieux les relations avec les propriétaires de chiens bruyants ou ceux dont les chats à la progéniture non contrôlée envahissent les jardins.
 
Moins d’ordures ménagères et plus de tri !
Comme les habitudes ont évolué, les citoyen·ne·s trient, recyclent et ont un compost dans le fond du jardin. De ce fait, le ramassage deux fois par semaine des ordures ménagères semble excessif. En même temps, le seul regret est que le seul Point d’Apport Volontaire soit saturé, car insuffisamment collecté.
Des achats « plaisir et affectifs » dans le centre historique
Les résident·e·s font l’essentiel des courses à l’extérieur de Crémieu. Celles dans le centre sont décrites comme des achats « plaisir et affectifs », effectués  tranquillement à pied, pour le plaisir des rencontres dans les commerces. La qualité des produits et des services est particulièrement appréciée. Ces résident·e·s souhaiteraient un nouveau plan de circulation et de stationnement afin de mieux profiter du centre-ville.
 
La circulation comme inquiétude
Les 60 logements du jardin des Pages suscitent des inquiétudes par rapport au surcroît de véhicules. Des problèmes de sécurité vont en découler : côté immeubles, un large trottoir a bien été aménagé mais comment traverser la route ? Le  cheminement des piéton·ne·s est donc perçu comme dangereux. L’alternative des mobilités douces ne semble pas intégrée. Les habitant·e·s déplorent également l’état d’abandon de la sente du Troubadour déjà évoqué dans nos colonnes.
 
Et les acacias !
Ces arbres invasifs poussent vite, les racines provoquent des désordres sur la voirie publique. Les habitant·e·s demandent régulièrement leur entretien, en regrettant devoir “se battre pour avoir des choses”.
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