L’entrée ouest de Crémieu subit depuis quelques temps un changement drastique d’époque et de style. Les immeubles « d’opportunité » surgissent de terre et sont aujourd’hui tellement visibles qu’ils dénaturent l’entrée ouest de Crémieu, par leur densité et leur hauteur qui masquent le panorama sur Saint-Hyppolite. Paradoxalement, les deux constructions les plus récentes s’appellent « Les jardins de Crémieu » et « Les jardins des pages », bien que n’y soit prévu aucun jardin collectif pour leurs habitant·es (seuls les rez-dechaussée ont un bout de gazon privé).

Les défauts de ces constructions (précipitées avant l’adoption du PLU ?) sont apparues à peine terminées : les places de parking manquent et les voitures se garent au bord de la départementale, gênant la circulation et présentant un danger pour les cyclistes, quand ce n’est pas une occupation du lotissement voisin… Des parkings ont été faits en sous-sol plutôt que de plain-pied malgré le risque d’inondation par la nappe connu de longue date. Cela permet certes de faire un niveau d’appartements de plus dans la hauteur mais… ces sous-sols ont rapidement été inondés par la remontée de nappe en hiver et cela pendant plusieurs mois, obligeant le gestionnaire de la copropriété à installer une pompe qui a tourné jour et nuit pour limiter les dégâts.

Les promoteurs maximisent la rentabilité sans prendre en compte correctement les contraintes, et la mairie limite  le plus souvent ses exigences aux remarques de l’architecte des Bâtiments de France. Malgré les efforts de certains conseillers municipaux pour faire évoluer les projets, les réalisations restent basiques et peu en phase avec le caractère historique de notre cité.