Remparts : La Chambre régionale des comptes confirme la nécessité de revoir les rapports entre la commune et l'ARCC
[JAN 2019]
En décembre 2017, les élus Citoyens pour Crémieu ont questionné le directeur des finances publiques à propos d'un risque de « gestion de fait » concernant l'association de Restauration des Remparts de Crémieu. Très attachés à cette association qui mène de front la restauration patrimoniale de la commune et l'insertion professionnelle de personnes en difficultés, les élu·es craignaient la mise en danger de celle-ci du fait de la présence de quatre élus de la majorité dans le bureau de l'association (dont la présidente). Le procureur financier a donc confirmé « qu'il est souhaitable que les élus n'exercent pas de responsabilités au sein de l'association ou bien n’interviennent pas au sein de la commune sur des questions relatives à l'association » . La situation est complexe. Bon nombre de Crémolans font part de leur inquiétude : Est ce que l’action des CPC va faire disparaître l’association ? Pourquoi avoir dénoncé cette situation alors qu’elle perdure depuis des années ? Que risquent les compagnons et les animateurs ?
Les rumeurs vont bon train, certaines personnes pensent que les CPC ont eu tort de questionner la cour des comptes. En effet, pour elles, certaines causes valent le silence même si « l’on s’arrange un peu avec la loi », il y a tellement peu d’associations d’insertion aujourd’hui dans notre région...
Les CPC auraient pu choisir d’ignorer la situation de fragilité de l’ARRC. Mais cette attitude n’est pas conforme à leurs engagements et les actions d’insertion méritent d’être particulièrement défendues par les élu·es. De plus, les compagnons de l’ARRC travaillent à la préservation de notre patrimoine et Crémieu en a besoin. Sécuriser l’ARRC juridiquement, c’est sécuriser son avenir. Le procureur indique la nécessité d'une convention précisant la nature de la relation et les conditions financières entre la mairie et l’ARCC. Sans le respect de ce cadre légal, l'association peut faire l’objet d'une procédure juridictionnelle à son encontre. Il paraît urgent de remédier à cette situation, sans polémiques et dans l’intérêt de la bonne gestion des deniers publics.