Tous nos voeux !

[JAN 2016]

vu de linterieur.JPG

Les élus sur la liste des Citoyens pour Crémieu présentent leurs voeux pour 2016 et profitent de ce début d’année pour faire un bilan, deux ans après leur élection.

 Si aujourd’hui des habitants du monde sont prêts à tout pour en finir avec l’oppression des systèmes totalitaires qu’ils fuient ou qu’ils combattent, la chance que nous avons de vivre en démocratie est  mise à mal à tous les échelons du territoire. Toute l’année 2015, au détour des discussions avec les Crémolans, nous nous sommes aperçus que beaucoup ne se reconnaissent plus dans le système actuel de partis politiques. Ils constatent que les abstentionnistes sont majoritaires, que bien des élus prennent leur fonction sans véritablement représenter ceux qui les ont élus, voire en confondant représentation et carrière, pire encore, en voyant que d’aucuns puissent se représenter à des élections alors qu’ils sont convoqués devant le tribunal. La belle idée de la démocratie enseignée sur les bancs d’écoliers s’étiole. Il est urgent de faire évoluer le système.
Ce début d’année 2016 est l’occasion de faire un bilan de ces deux d’années passées en tant qu’élus de l’opposition.
 
Déceptions : de nombreux freins au débat démocratique à l’échelle locale.
- D’abord, en dessous du seuil de 3 500 habitants, le code des collectivités territoriales laisse au maire le choix de la place qu’il accorde aux élus d’une autre liste que la sienne. A Crémieu, pas d’expression des élus des CpC dans le bulletin municipal, pas de mise à disposition d’un local de permanence pour les administrés, pas de  commission permanente où on aurait pu débattre des sujets essentiels et préparer les conseils municipaux, pas de débat d’orientation budgétaire. C’est le choix de la majorité, il aurait pu être différent.
- Ensuite, un mode de fonctionnement interne démotivant pour tous. Les textes indiquent que le maire exerce des compétences déléguées par le conseil municipal et qu’il doit lui rendre compte de ses actes. Il représente le conseil municipal qui, après avoir étudié les sujets, lui demande par délibération de mettre en place ses décisions. Nous sommes obligés de constater qu’à Crémieu, la plupart des décisions sont prises à huis clos, au mieux en bureau d’adjoints. Les commissions de travail, lorsqu’elles existent, ne sont que des lieux de discussions, trop peu suivies de décisions. La commission travaux a même été supprimée.
A Crémieu, la gestion se fait sans vision à long terme, au fil des opportunités, des subventions et des fonciers libérés. Pas étonnant qu’autour de la table du conseil municipal, certains élus se demandent pourquoi ils sont là.
 
Satisfactions : une mobilisation citoyenne qui apporte de nombreuses avancées .
De nombreuses avancées sont  constatées depuis deux ans. La première réussite est celle d’être inlassablement soutenus par de nombreux citoyens. Cette mobilisation a contribué à :
 

  • faire appliquer la loi au sujet des arbres remarquables abattus du clos de boules
  • faire respecter la réglementation  de l’urbanisme lors des travaux non conformes de gradins au pré Minssieux
  • signaler l’irrégularité d’une  concession de places de stationnement pour le projet immobilier rue des Capucins.
  • faire évoluer le projet Montginoux
  •  
Une dynamique engagée, des projets à partager
Pour sortir d’un système politique traditionnel fatigué et du pessimisme ambiant, faisons confiance aux ressources, aux savoir-faire, aux idées et à l’imagination des hommes et femmes qui composent Crémieu. Un modèle innovant s’ouvre à nous, élaboré à partir d’un diagnostic des besoins et des potentiels de notre territoire. Commencer par concerter les habitants, en échangeant quartier par quartier, pour établir des priorités, un programme d’actions afin d’élaborer un véritable projet de territoire. C’est cela que l’on appelle construire de façon participative une vision politique déclinée à toutes les échelles de décision, dans le budget municipal, dans les travaux prioritaires, dans les actions sociales et culturelles, pour le lien et la cohésion sociale.
Ces changements sont déjà à l’oeuvre partout dans le monde :
  • 2 000 habitants et seulement 200 voitures dans un écoquartier à Fribourg ; dommage qu’un éco-quartier n’ait pas vu le jour à l’entrée ouest de Crémieu !
  • À Romans-sur-Isère, la “Mesure”, monnaie complémentaire, soutient les petits commerces.
  • À Grenoble, la grande place de l’Esplanade va être aménagée en co-production avec les habitants de la Métropole.
  • À Saint-Pierre-d’Entremont (Savoie), les habitants ont redessiné leur centre bourg.
  • À Saint-Étienne, les habitants du centre-ville animent la fiesta des rues pour changer l’image négative de la cité et attirer des entreprises.
  • Dans les quartiers sensibles de la Métropole lyonnaise, beaucoup d’habitants ont développé des jardins partagés pour favoriser une alimentation saine et les circuits courts.
L’expérience de ces deux années  et tous ces exemples montrent que l’intérêt général ne sera défendu que si chacun est vigilant, impliqué, engagé. Cette participation obligera la démocratie à être vraiment représentative et combattra les effets  pervers d’un système qui ne parvient pas à se renouveler.
 
A TOUS CEUX QUI CROIENT EN LA PUISSANCE D’AGIR ET EN UNE DÉMOCRATIE RENOUVELÉE : MERCI   A VOUS ET BONS VOEUX 2016 !