Un mode de gouvernance usé

[NOV 2016]

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Les réformes doivent permettre à la France d’évoluer et de se moderniser. Or voilà que la société résiste, s’oppose, négocie et « combat ». La gauche aujourd’hui, la droite hier se heurtent au même front : le changement OUI mais pas à n’importe quel prix ! Le changement OUI, mais sans laisser personne derrière ! Ces tensions grandissantes montrent que nous sommes arrivés au bout d’un système. Un système qui s'arc-boute sur ses prérogatives et ses acquis.
La représentativité était une belle idée car le représentant doit garantir l’intérêt général. Seulement voilà, du plus haut du sommet de l’État aux petites communes, nos  représentants ont oublié de nous représenter. De temps en temps, une réunion publique, de temps en temps, un article dans le journal local, et le tour est joué, plus personne ne pourra dire que les citoyens n’ont pas été informés. Lorsque l’on parle de démocratie, est-ce bien de cette forme descendante du pouvoir qu’il s’agit ? Une confiscation des décisions par quelques-uns ? Être élu ne veut pas dire “décider à la place de”…mais “faire pour” le citoyen, « avec lui » afin de mettre en oeuvre les évolutions attendues de façon partagée. Une réunion publique de temps en temps, un article dans la presse peuvent donner l’illusion mais ne suffisent pas à assurer une véritable représentation.
Ceux qui réduisent la démocratie participative à un référendum sont aveugles au changement qui est en marche partout en Europe. Cette simplification à outrance des relations entre les citoyens et ses représentants les éloigne chaque jour un peu plus de la réalité locale. De plus en plus de citoyens prennent conscience de ces mécanismes et des stratégies employées. La désertion des urnes traduit la perte de confiance des Français envers la probité des hommes politiques.
Des solutions existent pour améliorer le système. Les Citoyens pour Crémieu y réfléchissent et se forment. Ils en parleront dans les prochains numéros !