Votons contre l’abstention

[NOV 2016]

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On est en campagne ! Les médias s’en donnent à coeur joie, les candidats se bousculent. Le battage journalistique est à la hauteur de l’intérêt des Français : l’élection présidentielle est la seule qui passionne encore.
Pour les législatives, les européennes et les collectivités territoriales, l’abstention atteint des sommets. Ces institutions sont mal comprises et pour beaucoup « c’est bonnet blanc et blanc bonnet » : ils ne se sentent pas représentés par les élus, la confiance n’y est plus.
En effet, les parlementaires sont très majoritairement issus de catégories socio-professionnelles aisées. La mixité sociale n’existe pas dans cette pseudo élite.
Ne pas voter accentue cette fracture : les mécontents du système considèrent que leurs préoccupations ne sont pas prises en compte et ils arrêtent de voter ; mais comme ils ne votent plus, leurs intérêts sont de  moins en moins défendus... La tendance ne peut que s’aggraver.
Et moins il y a de votants plus il est facile d’être élu : s’il y a 35% d’abstention et que le candidat est élu à 60% des voix, cela ne fait que 390 personnes pour 1000 inscrits à convaincre…
Dans le cas d’une réélection, avec une dose de clientélisme c’est encore plus facile si ceux qui ne sont pas satisfaits ne votent pas !
Ce dévoiement de la démocratie génère un problème de légitimité des élus/élite.
Si plus d’électeurs choisissent un candidat (même à contre coeur) cela produira plus d’alternances et plus de responsabilisation des élus.

En France voter est un droit mais pas une obligation. C’est pourtant un devoir citoyen.