À contre temps

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Le changement climatique est maintenant palpable par tout un chacun, surtout depuis la canicule et la sécheresse de 2022. La prise de conscience du rôle des espaces verts et des arbres dans le maintien de températures vivables dans nos villes, progresse. Encore faut-il que les communes fassent les bons choix pour adapter les espaces verts à ce changement et conserver les arbres existants. Chaque coupe d’arbre doit être mûrement réfléchie, car replanter un arbre est coûteux et sa survie nécessite beaucoup d’eau les premières années, avec un risque d’échec en cas de canicule. Le choix des essences est aussi important : il est impératif de planter des espèces adaptées au climat sec des décennies à venir. 
Exemple d’un mauvais choix, les petits épicéas récemment plantés le long du ruisseau de Vaud, derrière “le jardin des pages”. Ces résineux sont adaptés à la fraîcheur des montagnes, ils ne survivront pas à Crémieu et auront besoin de beaucoup d’eau avant cette mort annoncée. 
Autre exemple, la majeure partie des plantations du réaménagement de l’entrée nord de Crémieu n’a pas résisté à l’été 2022. Dans certaines parties, il ne reste plus que des bâches plastiques parsemées de trous vides et de mauvaises herbes. Une reprise des plantations est nécessaire en privilégiant des espèces locales bien adaptées aux sols secs des collines de l’Isle Crémieu, permettant des économies d’eau et favorisant la biodiversité (insectes pollinisateurs, oiseaux…). Et, plutôt que des bâches en plastique sous lesquelles la vie du sol s’appauvrit et qui disparaîtront en se décomposant en milliers de particules polluantes, il serait préférable d’utiliser une bâche réellement biodégradable à base de jute, chanvre ou feutre.