Murs Murs #4 - Mars 2015
Mais qu’avons nous fait avant ?
Étrange sentiment que celui ressenti début janvier. C’est parce que cette question semble rester dans les esprits que nous nous sommes posés une autre question : faut-il reparler de ces évènements tragiques, 9 semaines après ?
A la lueur de l’actualité récente de Copenhague nous nous sommes dit : OUI, il faut en reparler. En janvier, si un dixième de la population s’est rué sur un journal qui 15 jours auparavant n’intéressait qu’une poignée de “laïcistes de gauche”, d’amoureux du bon mot et de la provoc, c’est que quelque chose a changé.
Les rassemblements qui ont eu lieu partout en France ont été qualifiés d’historiques. Mais que s’est il passé de fondateur ? Que pouvons-nous tirer comme apprentissage de cet instant fragile ? Personne ne semble pouvoir le dire, mais tout le monde a l’impression qu’une évolution est en marche. Au delà du symbole, les lendemains de la mobilisation ont montré que malheureusement le racisme ordinaire et les amalgames islamophobes étaient trop admis. Ils ont aussi montré qu’il allait falloir s’adresser à toute cette jeunesse qui, par une terrifiante incompréhension devant l’indignation, manifeste un sentiment d’abandon, refusant par exemple les minutes de silence. L’éducation, l’acquisition de l’esprit critique, voilà l’immense travail qui doit être fait après les évènements que nous venons de vivre.
Mais une fois les morts enterrés, une fois la folie médiatique assagie, que reste-t-il de “je suis Charlie” ?...
La liberté d’expression doit se cultiver tous les jours dans les foyers, les écoles et les communes. Elle est une composante essentielle de la cohésion sociale, une arme contre l’exclusion et les communautarismes. Car, qui s’exprime a une chance de se faire comprendre et de «se faire tolérer». La liberté d’expression ne s’use que si on ne s’en sert pas.
A notre échelle, “Murs Murs de Crémieu” illustre cette liberté d’expression sans laquelle la pluralité des voix peine à exister.
Favoriser cette liberté c’est aussi tolérer les engueulades à la française, les polémiques qui sont, comme les fêtes de village et les rassemblements sportifs, des passerelles entre les individus dans une mixité d’idées, d’origines, de religions, l’unité et le partage du moment présent.
Tout le monde n’est pas Charlie, mais chacun a le pouvoir de changer les choses.
A la lueur de l’actualité récente de Copenhague nous nous sommes dit : OUI, il faut en reparler. En janvier, si un dixième de la population s’est rué sur un journal qui 15 jours auparavant n’intéressait qu’une poignée de “laïcistes de gauche”, d’amoureux du bon mot et de la provoc, c’est que quelque chose a changé.
Les rassemblements qui ont eu lieu partout en France ont été qualifiés d’historiques. Mais que s’est il passé de fondateur ? Que pouvons-nous tirer comme apprentissage de cet instant fragile ? Personne ne semble pouvoir le dire, mais tout le monde a l’impression qu’une évolution est en marche. Au delà du symbole, les lendemains de la mobilisation ont montré que malheureusement le racisme ordinaire et les amalgames islamophobes étaient trop admis. Ils ont aussi montré qu’il allait falloir s’adresser à toute cette jeunesse qui, par une terrifiante incompréhension devant l’indignation, manifeste un sentiment d’abandon, refusant par exemple les minutes de silence. L’éducation, l’acquisition de l’esprit critique, voilà l’immense travail qui doit être fait après les évènements que nous venons de vivre.
Mais une fois les morts enterrés, une fois la folie médiatique assagie, que reste-t-il de “je suis Charlie” ?...
La liberté d’expression doit se cultiver tous les jours dans les foyers, les écoles et les communes. Elle est une composante essentielle de la cohésion sociale, une arme contre l’exclusion et les communautarismes. Car, qui s’exprime a une chance de se faire comprendre et de «se faire tolérer». La liberté d’expression ne s’use que si on ne s’en sert pas.
A notre échelle, “Murs Murs de Crémieu” illustre cette liberté d’expression sans laquelle la pluralité des voix peine à exister.
Favoriser cette liberté c’est aussi tolérer les engueulades à la française, les polémiques qui sont, comme les fêtes de village et les rassemblements sportifs, des passerelles entre les individus dans une mixité d’idées, d’origines, de religions, l’unité et le partage du moment présent.
Tout le monde n’est pas Charlie, mais chacun a le pouvoir de changer les choses.
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