Jamais sans ma lutte !
Edito
Jamais sans ma lutte !
Le printemps est là et avec lui, le renouveau paraît-il. Les bourgeons bourgeonnent, les fleurs fleurissent mais quant est-il des idées, des envies et des besoins exprimés ces dernières semaines ?
A quelques semaines des élections européennes et à moins d’un an des municipales, ferons-nous comme si rien n’a été exprimé dans la rue, les réseaux sociaux, lors de débats ?
Alors que des revendications locales, nationales et internationales émergent de tous côtés, il n’a jamais été aussi difficile de faire preuve d’unité. Les manifestations et les mouvements de protestations prennent des caractères parfois impressionnants - comme la mobilisation pour le climat (plusieurs centaines de milliers de personnes juste pour la France dont 100 à Crémieu) - mais ont du mal à faire jonction avec d’autres luttes et “retombent” en attendant la prochaine date de rassemblement, voire, se ritualisent !
Bien évidemment, chacun·e peut choisir les causes à défendre ou dans lesquelles s’investir, comment en serait-il autrement ? Seulement, au bout du bout, s’occuper seulement des causes qui nous touchent ne dessert-il pas toutes les causes défendues ? C’est le sentiment d’avoir quelque chose en commun qui nous aide à faire collectif, à nous engager et au final, à imposer un progrès.
Souvenons-nous que les acquis sociaux comme les congés payés, la réduction du temps de travail… ont été le fruit d’une lutte collective acharnée, pour équilibrer un peu une répartition inégale des richesses. Cela nous rappelle aussi que nous ne sommes pas que des forces de travail : nous sommes des êtres sociaux, nous avons besoin de relations humaines pour avancer. Les luttes sociales sont donc bien un moteur de progrès.
Alors réjouissons nous ! Le printemps arrive et il y a encore des luttes à mener, des solidarités à exprimer parce que notre société n’est pas encore satisfaisante sur bien des points !
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