Edito

[JUIN 2018]

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En 2017, on pouvait lire et entendre “en France, l'optimisme économique repointe le bout de son nez. La situation économique s'améliore.L'emploi s'est redressé. Le chômage reste très élevé mais la création nette d'emploi augmente. Les Français·es commencent à le percevoir.”
Cet optimisme est-il réel et partagé ? La presse, les médias, les expert·es, les politiques nous bercent d’un “optimisme pathologique” contagieux qui tend à répandre la bonne nouvelle que l’on avale sans autre précaution. Pour prendre un exemple dans un tout autre domaine, quand nous lisons que le lynx boréal (présent notamment en Isère) n’est plus considéré comme gravement menacé et voit sa population légèrement augmenter, n’a-t-on pas tendance à ne pointer du doigt que l’exception sans influence sur la règle, à savoir les 100 à 200 espèces précipitées chaque jour vers l’extinction ?
Le problème de cet optimisme-là, c’est qu’il nous conduit à la désillusion.

Pour autant l’optimisme n’est pas vain, s’il est accompagné d’audace. Il peut alors donner naissance à des changements et soulever des montagnes. Les avant-gardistes des changements de sociétés sont par essence des optimistes plein·es d’audace : pour améliorer les droits des travailleurs et travailleuses, ceux des femmes et/ou pour protéger l'environnement… Tou·tes ont décidé qu’en plus de croire, il fallait agir. Chacun·e, petit à petit, est à même d’oeuvrer pour l’amélioration des conditions dans un domaine. Oui, il faut être optimiste et croire en agissant, comme le fait le colibri de la légende amérindienne qui donna son nom à  l’association de Pierre Rabhi. La recette a déjà fait ses preuves y compris au sein de notre cité, et des lignes ont bougé, que ce soit dans la vie associative, culturelle, politique ou citoyenne.
C’est très bien... ... et ce n’est qu’un début…
Qu’il est bon d’être optimiste !


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