Une porte neuve pour la porte de la Loi

[JUIL 2023]

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Les travaux de restauration de la porte de la Loi se terminent et nous sommes heureux de redécouvrir la belle silhouette de l’édifice, au fur et à mesure de l’enlèvement des échafaudages.
Ces travaux font suite à une étude préalable réalisée par Thierry Poulain et ont été conduits par Gaël Robin, tous deux architectes du patrimoine. 
Le diagnostic avait permis de dresser la liste des désordres de l’édifice : défaillances structurelles des charpentes anciennes portant la couverture en lauzes de pierres locales, fissures qui engendraient d’importantes infiltrations d’eau au cœur des maçonneries ; érosions importantes sur les corbeaux sommitaux exposés aujourd’hui à tout vent (la coursive en bois n’a pas résisté au temps).
Cette connaissance préalable de l’état de la porte  a permis de bien préparer la phase travaux et d’éviter les mauvaises surprises en cours de chantier.
La charpente a entièrement été restaurée par l’entreprise Beaufils et la couverture en lauzes de Crémieu a été réalisée par l’entreprise Moyne tradition. L’entreprise Comte a pris en charge le traitement des maçonneries et des pierres de taille. Tous les matériaux employés pour la restauration de la porte de la loi proviennent de carrières de pierres locales ou de matériaux de réemploi comme  à l’époque de sa construction.
Malgré un contexte particulièrement difficile actuellement, du fait notamment des fortes tensions chez les fournisseurs, les délais d’approvisionnement des matériaux ont été maintenus et le planning respecté.
L’enduit à pierres vues que l’on observe aujourd’hui sur la porte de la Loi est conforme à la fois à l’histoire et à la conservation du monument. On peut d’ailleurs lire cette préconisation dans le réglement de l’AVAP (aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine, p.36, consultable sur le site de la mairie), faite par Richard Goulois, architecte du patrimoine, en 2019, à la demande de la ville de Crémieu. Si aujourd’hui on a pris le goût des pierres apparentes, il s’agit d’une tendance actuelle qui ne correspond ni aux usages du XVIe siècle ni au bon prolongement de l’édifice dans le temps.