Du bout de la plume...

[OCT 2018]

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Violences faites aux femmes : au-delà de la communication, quels moyens sont mis en place sur le terrain ?

Soyons honnêtes, il y a des sujets que l’on hésite à aborder, mais qui sont pourtant attachés à notre cité autant que son développement urbanistique controversé, son patrimoine en danger, ses difficultés de stationnement…  Remettre l’Humain au cœur de notre réflexion c’est envisager aussi la question des violences. 

A l’occasion du 25 novembre, Journée Internationale de Lutte contre les Violences Faites aux Femmes, interrogeons-nous sur les ressources disponibles sur notre territoire.
 
Ces derniers mois ont été marqués par un certain écho médiatique et une libération de la parole sur le vécu des femmes autour des violences sexistes. Ceci ouvre une prise de conscience du caractère structurel – et non individuel – de ces violences, et appelle donc une réponse portée par les pouvoirs publics au niveau national et local : c’est ce que propose le 5e plan de mobilisation national. Mais au-delà de la  communication, quels moyens sont mis en place sur le terrain ?

Sur notre territoire, on constate un vrai manque de services de proximité, notamment dans le secteur de la santé et de la justice. Les associations et les structures spécialisées d’accompagnement de victimes sont peu nombreuses. Pour y accéder, il faut des moyens de transports ; or la mobilité est une difficulté supplémentaire pour ces femmes. L’isolement géographique et l’absence de moyen de transport individuel peuvent prendre des femmes au piège. Par ailleurs, dans Crémieu tout le monde se connaît, cette proximité ne favorise pas la prise de parole des victimes. La précarité financière est aussi une des difficultés majeures : le manque de ressources ne permet pas aux victimes de quitter le domicile conjugal ou d’obtenir la location d’un logement.
Autant de freins à un possible départ du domicile, alors, SVP moins de com' et plus d’action pour ce 25 novembre !