La renouée du Japon, un risque pour les murs et paysages de Crémieu

[JUIN 2014]

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Une plante originaire d’Asie bien adaptée à nos climats tempérés.

Cette plante introduite au 19ème siècle peut se reproduire par ses graines ou par des morceaux de tiges. Elle a colonisé friches, bordures de routes et de cours d’eau. L’espèce se reconnaît à ses grandes tiges creuses hautes de 3 à 5 m,  rousses en hiver, ses larges feuilles et ses grappes de petites fleurs blanches en été.
Elle se développe rapidement, étouffant ses concurrentes sous son feuillage épais, aidée aussi par les toxines qu’elle diffuse dans le sol. Son système racinaire peut descendre jusqu’à 5 m de profondeur et traverser des obstacles comme des murs ou des routes.
La colonisation est souvent due à l’homme, par des transports de terre d’un chantier à l’autre ou pour recharger des chemins ruraux. Un morceau de rhizome ou de tige suffisant à coloniser un site vierge.
Toute terre contaminée doit être éliminée en décharge et les tiges fauchées laissées à sécher.

Quels impacts ?

Les conséquences sont lourdes pour notre environnement et nos paysages. En éliminant toute concurrence végétale, elle prive la faune locale de son habitat naturel. En bordure de rivière, elle réduit fortement la diversité et l’abondance de la faune aquatique qui filtrent et purifient l’eau. Elle forme de véritables barrières qui ferment la vue, uniformisent les paysages et empêchent toute activité dans les milieux colonisés (promenade, pêche, etc.). Les racines et tiges, en passant à travers les murs de pierres, dégradent ces constructions. Les prairies de fauche ou de pâture sont progressivement grignotées lorsque des massifs vigoureux s’étendent en bordure.

Agir ou laisser faire ?

Lorsque les massifs ont eu la possibilité de s’étendre, il n’est plus possible d’éradiquer la renouée. A Crémieu et alentours, la plupart des foyers de renouée sont pour l’instant de taille modeste et peuvent encore être éradiqués.
Les moyens de lutte sont, en début d’implantation, l’arrachage avec un outil pour bien retirer les rhizomes. Si les massifs sont trop importants,  fauche répétée, couverture par bâche plastique, voire traitement chimique en sève descendante en septembre après plusieurs fauches, sauf en bordure de cours d’eau (interdit). Des plantations sont utiles pour prévenir la réinstallation.