Les bébés de la CCiC
[JAN 2016]
Deux nouvelles crèches dans l'Isle Crémieu
Le 19 septembre 2015, La communauté de communes L’Isle de Crémieu inaugurait deux Equipement d’Accueil de Jeunes Enfants (Crèche à Crémieu « L’Isle aux Enfants » et Micro Crèche à La Balme les Grottes « L’Ile aux Loupiots »). Ces investissements consolident la volonté politique de nos élus communautaires, qui ont souhaité maintenir la compétence Petite Enfance et Jeunesse dans leur périmètre.
Mais qu’en est-il sur le territoire national ? Qui gère et décide de l’ouverture de crèche sur une région, une localité ? En France, l’instruction scolaire est obligatoire pour tous les enfants à partir de 6 ans et jusqu’ à leurs 16ans. C’est l’école publique ou privée qui aide les parents à répondre à cette obligation. L’instruction à la maison est tolérée si les parents peuvent le justifier.
Par contre avant 6 ans la législation n’impose rien. Les parents sont libres d’utiliser le moyen qui leur convient pour garder leur enfant, tout en veillant à l’intégrité, la sécurité et la santé que leur impose l’autorité parentale. Certaines familles utiliseront les modes de gardes collectifs comme les crèches ou individuelles avec un/e assistant/e maternel/le, mais d’autres préféreront rester à la maison et prendre un congé parental ou recourir à l’entraide familiale avec bien souvent les grands parents.
De ce fait, l’état a délégué la garde et l’accueil de la petite enfance aux collectivités locales ;
- La mise en place, le financement de structures d’accueil, d’une politique « petite enfance » est imputé aux communes ou aux communautés de communes, si elles décident de s’en saisir.
- L’aspect réglementaire et sanitaire est du ressort des conseils départementaux et de leur service de Protection Maternelle Infantile (PMI),
- L’état apporte un soutien des financements par une politique familiale en lien avec la Cnaf et les CAF.
Ainsi à l’encontre de l’école et de l’éducation nationale, il existe sur le territoire français de grandes disparités entre territoires selon s’ils décident d’investir ou non dans l’accueil de Jeunes Enfants.
Nous pouvons le regretter car la politique Petite Enfance va au-delà de la garde proprement dite des enfants. Avec un taux de natalité français, troisième en Europe, l’accueil des Jeunes enfants inclut bien d’autres dimensions.
- En premier lieu, bien sûr nous pensons à l’enfant, à son bien-être, sa santé et son développement physique et psychique. Mais c’est aussi son ancrage à son territoire, avec des rencontres et des découvertes de son environnement proche, de son quartier ou de son village, la connexion avec sa future école.
- En deuxième temps viennent les enjeux socio-économiques, la conciliation vie de famille et professionnelle des parents, l’employabilité féminine (taux d’emploi à 75% pour les femmes en couple contre 50% pour les femmes seules). Pour les jeunes familles, l’accès ou non à un service d’accueil de jeune enfant est un critère d’installation sur un territoire.
- Le mieux vivre ensemble ; dès le plus jeune âge, la mixité sociale, culturelle, l’intégration du handicap est un vecteur de compréhension de l’autre.
En 2014 la capacité d’accueil en Rhône Alpes est entre 57 et 65 places pour 100 enfants au-dessus de la moyenne française (53). Les études de la CNAF laissent entrevoir des régions avec des capacités d’accueil entre 36 et 49 places pour 100 enfants.
Nous nous réjouissons du choix de la Communauté de Communes de l’Isle de Crémieu qui a décidé de gérer, d’investir dans cette compétence Petite Enfance .