Le coût élevé de l’immobilier dans les grandes villes oblige les futur·es  propriétaires à quitter les centres urbains pour rejoindre la périphérie. Ce processus a un impact fort sur l’environnement et sur le budget des  ménages.
 
Considérons que les transports sont une dépense de première nécessité, un outil de l’équité sociale et territoriale, leur bon fonctionnement doit être appréhendé comme une obligation de service de la collectivité.
Pourtant les réponses efficaces se font attendre.
 
Il y a peu encore, on quittait Lyon pour acheter un pavillon à Meyzieu ou à Décines. Aujourd’hui, c’est à Charvieu, Pont-de-cheruy, l’Isle-d’Abeau et même Morestel que l’on retrouve ces citadin·es, mais aussi à Crémieu où une centaine de logements devraient voir le jour d’ici 2022 à l’entrée ouest de la commune.
 
Un des impacts négatifs réside dans l’augmentation constante des flux de véhicules, notamment vers les zones d’activités économiques (plaine de l’Ain, Métropole de Lyon, Parc de l’Isle-d’Abeau, Aéroport Saint Éxupéry, etc). Les embouteillages grossissent malgré les aménagements routiers, comme c’est le cas à l’entrée Ouest de Crémieu et au centre de Pont-de-Chéruy.
 
Des solutions existent, tels que le développement de l’activité économique au cœur même des territoires et  l’accroissement des transports en commun locaux. Il serait dommage qu’un tram ne trouve pas sa place sur l’ancienne voie de chemin de fer pour relier Crémieu à la zone industrielle de Meyzieu. Si la solution « bus à haute qualité de service » était retenue, le passage du bus au tram T3 serait dissuasif pour nombre d’usager·ères.
La combinaison de plusieurs moyens de transport (multimodal) apparaît néanmoins comme une nécessité, mais elle est encore insuffisamment pensée ; elle doit faire l’objet de propositions pratiques sans attendre et en concertation avec les usager·ères.
 
L’urgence du problème ne mérite-t-il pas la convergence des positions des élu·es, au-delà des approches partisans ou des annonces électorales ?