Vous avez dit « slow tourisme » ?

[JUIL 2016]

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un nouveau tourisme local ou la saison ne se fait pas sur deux mois et ou la destination est secondaire.

Vacances, soleil et vieilles pierres peuvent nous inciter à réfléchir sur les attraits de notre secteur.
C’est en effet avec générosité que la fée Tourisme s’est penchée sur le berceau de Crémieu.
Située au coeur de la deuxième région touristique de France, avec ses deux millions de visiteurs, à moins de cent kilomètres des six sites les plus fréquentés de Rhône-Alpes, si on excepte Chamonix, notre territoire a en effet tout pour plaire, ne serait-ce que du point de vue géographique.
Pour autant, tous les campingcars faisant halte à Crémieu se retrouvent-ils à Walibi, au musée des Beaux-Arts de Lyon, au parc animalier de Peaugres, à Villars-les-Dombes, ou au téléphérique de la Bastille à Grenoble ? La proximité de l’aéroport de St-Exupéry, au centre de la cible Lyon / Genève / Turin, influe-t-elle réellement sur l’occupation des hébergements proposés dans les  environs ? Il ressort des échanges avec les hôteliers, loueurs de gîtes, ou de chambres d’hôtes, que ces grands sites ont certes une influence sur la fréquentation de leur établissement, mais les aspirations sont souvent toutes différentes !
Avec la modification des modes de vie, la difficulté est souvent de trouver le weekend ou quelques jours pour s’échapper du
quotidien. Souvent ce créneau se libère à la dernière minute. La destination devient secondaire. Pour ce choix, si le bouche à
oreille est décisif, le rôle joué par les sites de réservation en ligne va croissant. Mais si l’on se décide rapidement, ce sera  toujours pour un lieu qui rassure ! Quant à trouver une occupation, bien souvent aucune ou peu de préparation, on trouvera sur place… Les lieux touristiques cités plus hauts restent très prisés, mais c’est la tendance du « slowtourisme » qui a le vent en poupe, un tourisme qui prend son temps avec des expériences humaines sincères !
Ce sont bien souvent les grottes quand il fait chaud, mais aussi la douceur d’une chèvrerie lors d’une porte ouverte, un vernissage, une auberge où le cuisinier n’est pas jaloux de ses secrets, les échanges avec les autres visiteurs ou le producteur lors d’une dégustation de bière ou de vin, un ciné en plein air, un commerçant créant une animation particulière, un concert à l’église, un salon, un marché, un évènement sous la halle, ou place de la Nation… Bref les visiteurs veulent vibrer, goûter, s’immerger dans la vie locale tout en prenant leur temps, que ce soit en juillet et août… et aussi en novembre ou en février !
Deux nécessités s’imposent : l’implication du plus grand nombre et une parfaite communication.
Les centaines de bénévoles lors des Médiévales ou le conteur, seul dans le cloître, tous sont au service d’amateurs ou d’un auditoire aux goûts bien différents. Ils deviennent dès lors les collaborateurs irremplaçables des professionnels du tourisme local.
Ensuite tous ces événements doivent être connus. Pour que l’information soit efficace, elle doit être diversifiée. Les différentes « newsletters » et notamment celles de l’Office du Tourisme jouent un rôle devenu essentiel. Leur contenu témoigne de la richesse  et de la générosité de l’offre proposée localement.
Ne penser tourisme à Crémieu qu’en période estivale devient donc particulièrement réducteur. Ici « la saison » ne se fait pas sur deux mois. Nous avons ainsi la chance d’être des acteurs non intermittents de la vie locale, pour notre bonheur et pour celui de tous ceux qui nous rendent visite !
Qu’ils soient particulièrement les bienvenus.